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Décès de Paul Bocuse, figure mondiale de la gastronomie

Paul Bocuse est mort. Le grand chef lyonnais, surnommé le "pape de la gastronomie", est décédé ce samedi 20 janvier à 91 ans, ont annoncé l'ancien maire de Lyon et actuel ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ainsi que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.

Star parmi les stars des fourneaux, bâtisseur d'un empire estimé à plus de 50 millions d'euros, Paul Bocuse, toujours prêt à poser avec sa veste et sa toque de cuisinier, était aussi le plus ancien des trois étoiles au monde, depuis 1965 sans discontinuer.

Né le 11 février 1926 dans une famille de cuisiniers de père en fils à Collonges-au-Mont d'Or, près de Lyon, cet épicurien à l'énergie débordante, infatigable globe-trotteur, a consacré sa vie à la gastronomie.

Entré en apprentissage à 16 ans à Lyon -- enfant, il préférait la chasse et la braconne aux études --, il poursuit après la guerre sa formation chez Eugénie Brazier, première femme triplement étoilée en 1933, qui lui inculquera la rigueur. Puis chez Fernand Point, à Vienne (Isère), au début des années 1950, devenu son "maître à penser".

Il obtient sa première étoile au Michelin en 1958, puis une deuxième deux ans plus tard en transformant l'auberge familiale qui deviendra le temple de la gastronomie française. Meilleur Ouvrier de France en 1961, Bocuse décroche sa troisième étoile en 1965, consacrant sa fulgurante ascension.

On afflue du monde entier pour déguster sa "poularde demi-deuil", son "gratin de queues d'écrevisses", ou sa "soupe VGE", un consommé à la truffe surmonté d'un dôme de pâte feuilletée, créé en 1975 pour la remise de sa Légion d'honneur à l'Elysée. Autant de classiques devenus des incontournables de la carte de son célèbre restaurant de Collonges-au-Mont-d'Or, à la façade verte et rose, où trône son portrait en trompe-l'oeil.

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